Etkip — Ramouluche le tuyau de pipe et viens peler la pomme. Les coquelicots de vierge me jouent à l'ascenseur dans le métro.
Klebbo — Taquédec! Les poumons du saucisson ne veulent pas prendre l'air; c'est que le dirigeable a déjà vidé son bidon dans le jardin de la papesse ce matin.
Etkip et Klebbo (en duo chanté) —
Les saucissons ne veulent pas prendre l'air.
Les carottes sont échinées.
Les choux-fleurs ont mal aux dents.
Les blés de nonnes sont hydropiques.
O Salamigos!
Les pieds-de-nez prennent de la morphine.
Les zababs doivent de la coca.
Le père de la garde montre son derrière.
Le tuyau est ébréché.
O Salamigos.
(Le testicule tressaille joyeusement et les trois poils se contractent avec humour.)
Etkip — Le bateau dans la rivière est secoué par l'ouragan. Amène ta bouée.
Klebbo — La rouge ou la noire?
Etkip — La rouge et noire.
Klebbo — Si le bédangue câlice dans le feu d'artifice, les bottes de brigitte vont acroubatiller dans le zébrin de l'arc-en-ciel.
La pipe (fumant) — Le pont du pinard va sacrer si je ne dors pas.
Klebbo (à la pipe) — Barre ta tôle, Nez-d'anguille, c'est moi qui télé aujourd'hui.
Etkip — Acoule, Klebbo, tu n'es béné pas consentant à ce qu'on désinfecte la télépathie?
Klebbo — Télé-maque jusqu'à mardi gras; où est-ce qu'on va piger l'huile de ricin pour fessier jusque là?
Etkip — Huile ton briquet, Klebbo, mon pépère est pompier.
Klebbo — Il rouspille, le veau, il faut que je lui donne un coup de pouce pour lui faire tirer la langue.
Etkip — Télescope les pivoine, engine les marguerites, la procession des bons pâtissiers dure juste le temps des coups d'encensoir. Quand il n'y a plus d'encens, il n'y a plus d'encensoir; et quand il n'y a plus d'encensoir, il n'y a plus de procession.
Klebbo — Yes, les badauds se rétrécissent.
Etkip — Ils se refoulent, les fanaux de dames.
Klebbo — Donne-lui toute la réglisse du restaurant, ma pépé, tords le torchon que ça dégoutte un peu. Avant de couper le jambon, il faut affiler son couteau.
Etkip — Le tranche-noix est tuberculeux: veux-tu que je te donne un coup de main.
Klebbo — Un coup de pouce, si tu veux, chéchène.
Etkip — Je vais te donner un coup de dent.
(Les trois poils font: « Oh! »; le testicule fait: « Ah!»)
Klebbo — Coulante la snac, tu m'étrangles avec ton lasso.
Etkip — Ta, ce n'est pas avec une ficelle qu'on chippe un buffle par le cou pour le convoyer dans une cage.
Klebbo — Peut-être, Cadou, peut-être, mais si tu trais tout èa coups de peigne, il ne restera plus de mélasse pour le dessert.
Etkip — De quoi que tu jaspines, il n'y a rien qui est sorti encore.
Klebbo — Non, mais la locomotive est à la veille de rentrer dans la gare comme une ourag de la préhisse.
Etkip — Bien alors, il est temps de parquer ton convoi.
Klebbo — Ouvre les écluses, Tétine, la mouillée galope.
(La brassière devient soudain fripée et la casquette se fane.)
Etkip — Ne mets pas les freins, Klebbo, les pipots sont solides.
Klebbo — Gare aux arsenals, je me cogne sur tes pointus.
Etkip — Ne chiâle pas pour rien, le sillon est frais.
(La pipe s'éteint. La jarretière claque. Le lacet s'assoupit.)
Klebbo — Tout cuit pour le hareng saur?
Etkip — Bise-moi le caraco.
(Le vagin se voile la face.)
Rideau
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